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LEMONDE.FR avec AP et AFP | 26.06.07 | 08h53  •  Mis à jour le 26.06.07 | 08h53
L'Afghanistan représente 92 % de l'opium produit dans le monde
200 millions d'usagers dans les douze derniers mois
Prévention, traitement et revenus de substitution
    
L'Afghanistan a connu une augmentation spectaculaire de sa production d'opium, en 2006, soit environ 49 % de plus par rapport à l'année précédente, ce qui porte la production mondiale d'opium, le principal composant de l'héroïne, à un niveau record, selon un rapport de l'ONU rendu public mardi 26 juin. La production afghane d'opium est passée de 4 100 tonnes en 2005 à 6 100 tonnes en 2006, selon l'édition 2007 du Rapport sur les drogues dans le monde publié par l'Office des Nations unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime (ONUDC) basé à Vienne, en Autriche.

L'Afghanistan représente désormais 92 % de la production illicite d'opium dans le monde, contre 70 % en 2000 et seulement 52 % il y a dix ans. Cette augmentation de la production afghane a compensé le déclin des cultures d'opium en Asie du Sud-Est.

Depuis 1998, la part de l'Asie du Sud-Est dans la production mondiale de pavot à opium a fortement chuté, passant de 67 % à seulement 12 % en 2006, essentiellement en raison du déclin des cultures en Birmanie, note le rapport. Selon les chiffres de 2006, la Birmanie ne représente plus désormais que 11 % des cultures mondiales de pavot à opium.

L'étude conclut par ailleurs à une large stabilisation au niveau mondial de la production, du trafic et de la consommation des autres drogues illicites. Le niveau de l'usage de drogues dans le monde serait plus ou moins le même depuis trois ans.


Néanmoins, environ 200 millions de personnes – soit 5 % de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans – ont consommé des drogues au moins une fois au cours des douze derniers mois, selon le rapport. Parmi elles, quelque 25 millions – soit 0,6 % de la population mondiale – sont des usagers réguliers de drogues ou des individus gravement toxico-dépendants. Ces estimations sont stables.


LE CANNABIS EST LE PRODUIT LE PLUS CONSOMMÉ  

Le cannabis représente toujours la grande majorité des usages de drogues illégales avec quelque 160 millions de consommateurs, mais le rapport observe que les plus récentes estimations mondiales révèlent une légère baisse due au déclin en cours en Amérique du Nord et – pour la première fois – à la baisse sur le principal marché du cannabis qu'est l'Europe de l'Ouest.

Les stimulants de type amphétamines – dont l'ecstasy – restent le deuxième groupe de substances le plus massivement consommé dans le monde. En 2005-2006, quelque 25 millions de personnes auraient fait usage d'amphétamines au moins une fois au cours des douze derniers mois, soit à peu près le même nombre que l'année précédente.

Tandis que la production de cocaïne semble être restée inchangée en 2006 par rapport aux deux années précédentes, les estimations de la production de cannabis, que ce soit sous forme d'herbe ou de résine, a baissé depuis 2005, selon le rapport.

La lutte contre la drogue passe par davantage de prévention, par le traitement des toxicomanies dans les pays consommateurs et par des programmes de cultures ou de revenus de substitution pour les producteurs, selon l'agence spécialisée de l'ONU. "Si on veut réduire le problème de la drogue sur le long terme, il faut intervenir au niveau de la consommation, traiter le problème à sa source, c'est à dire au niveau des consommateurs", écrit l'ONUDC.


Par ailleurs, les paysans qui ont renoncé à la culture de la matière première – pavot ou coca – ne doivent pas être abandonnés, insiste l'Office des Nations unies. Par exemple, si l'Asie du Sud-Est est aujourd'hui "presque libérée de l'opium, elle ne l'est pas encore de la pauvreté et ses paysans restent vulnérables aux tentations de revenus illicites".

"Il faut donc davantage d'aide pour des cultures ou des revenus de substitution viables assurant un développement sans drogue du bassin du Mékong", comme dans les pays andins ou en Afghanistan, recommande l'agence des Nations unies. L'ONUDC relève également que la culture de drogue prospère dans des pays en proie à "l'instabilité, la corruption et la mauvaise gouvernance", en appelant à la restauration de l'autorité des institutions, de la démocratie et de l'Etat de droit.
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