Cursus académique

L’ensemble du cursus des étudiants est défini dans le cadre du système internationalement accepté des crédits.
La durée des études à l’UPK est de 9 à 10 semestres pour un diplôme équivalant à une licence :

• 8 semestres d’enseignement ;
• 1 semestre de stage ;
• 1 semestre pour la rédaction du mémoire (s’il n’est pas complet à l’issue du stage).

Les cours ont lieu principalement le matin, du samedi au jeudi, et durent 50 minutes. La charge de travail est en moyenne de 28 heures (de 50 minutes) par semaine, répartie entre une dizaine d’heures de cours magistraux, 16 heures de travaux dirigés et projets en groupe et 2 heures de sport.

En fonction du choix de la spécialisation, les élèves sont rattachés à un département diplômant. Les deux premières années ceux-ci reçoivent surtout un enseignement général en mathématiques, physique, chimie, langue, histoire, islam.

Les cours des 2 premières années sont sous la responsabilité de départements « transverses », qui ne délivrent pas de diplôme. A partir de la troisième année, les élèves sont pratiquement exclusivement pris en charge par leur département de tutelle.

En troisième année, les étudiants ont des projets en groupe et un stage pratique d’un mois dans l’industrie. En quatrième année un stage long (un semestre) permettant d’aborder à la fois les côtés techniques et économiques donne lieu à la rédaction d’un mémoire et à une soutenance en fin de quatrième année requise pour l’obtention du diplôme. Un semestre supplémentaire est accordé à ceux qui n’ont pas traité la partie économique lors de leur stage pour compléter leur mémoire.

L’enseignement de la chimie est ainsi réparti entre deux départements :

• La chimie générale fournit les notions chimiques élémentaires pour les élèves des différentes filières pendant les deux premières années (programme niveau lycée/prépa).
• La chimie technologique, département diplômant, ne concerne que les élèves qui ont choisi cette filière en première année. Ce département définit le programme des cours pour les étudiants qui seront diplômés en chimie.

Il est à noter que les deux départements entretiennent peu de relations. La collaboration pédagogique est ainsi fortement limitée.

Un cours magistral de chimie. (photo ABS - mai 08)

Infrastructures et processus de reconstruction

Les infrastructures des départements de chimie sont majoritairement détruites mais le programme SHEP/PCT de la Banque Mondiale (BM) finance actuellement la rénovation des salles de manipulations, dans le cadre d’une rénovation globale de l’UPK.

Il s’agit seulement de la rénovation des salles existantes à l’époque de la collaboration avec l’Union Soviétique et non d’installations neuves.

La salle que nous avons utilisée, appartenant au département de chimie générale, est la première finie et nous avons pu constater les limites d’une simple rénovation :

• accès à l’électricité par des transformateurs russes d’époque, sans prises électriques classiques ;
• faible aspiration des hottes chimiques (d’époque elles aussi) ;
• revêtements des paillasses en formica blanc ;
• problèmes réguliers d’approvisionnement en eau.

La mise en conformité (sans nécessairement calquer les standards européens) est une étape nécessaire vers une utilisation correcte et pérenne de ces laboratoires de chimie, surtout à des fins d’enseignement. La gestion des déchets chimiques, le tri et le recyclage sont des sujets très peu maîtrisés par les enseignants. Pour le moment rien n’a été prévu pour stocker des déchets chimiques à risques. Les armoires ventilées, intégrées aux hottes, sont inefficaces.

La réhabilitation de ces salles est cruciale pour le développement de l’enseignement pratique et nous avons réussi à faire accepter certaines de nos suggestions. Notamment, nous avons pu obtenir que les paillasses des salles en cours de rénovation soient carrelées et pourvues de prises électriques standard.

Les travaux dans le département de chimie technologique en sont encore au stade préliminaire et des retards peuvent fortement limiter de futures missions.

Nous nous sommes donc arrangés pour que l’équipe enseignante nous tienne informés de l’évolution des travaux, et nous consulte si nécessaire. Le département de chimie technologique a notamment reçu un petit appareil photo numérique afin de nous montrer l’avancement des travaux. L’approvisionnement en eau est un problème plus général de l’UPK, et des travaux sont en cours pour alimenter de manière stable l’ensemble des bâtiments.

Il est aussi à noter que le programme SHEP/PCT de la BM a pris en charge une première liste d’achat de produits chimiques et d’instruments pour le département de chimie générale (pour un montant total de 50 000 euros, dont 3500 euros de produits chimiques). Cette liste, bien que mal pensée et incomplète, a été acceptée par la Banque Mondiale, et une société indienne doit livrer dans les prochains mois le matériel commandé.

D’après les responsables financiers de ce programme, ce soutien devrait être sans suite puisque le département de chimie générale ne possède pas de partenariat avec une université étrangère, ce qui est aujourd’hui une condition nécessaire à tout support financier de la BM.

Quand au département de Chimie Technologique, il ne bénéficie d’aucune aide matérielle en dehors de la réfection des laboratoires. Un partenariat avec une université slovaque a néanmoins été évoqué, mais il se limite à une promesse de quatre bourses pour des étudiants, dans le domaine de l’agroalimentaire.

Dans le but d’une autonomisation, l’université a reçu 152 000 $ de la BM sous forme d’un « Capacity Development Budget », que la direction peut répartir entre l’ensemble des départements de l’université. Cet argent doit servir en priorité pour renforcer les équipes pédagogiques et financer des bourses de niveau Master. Un supplément de 400 000 $ est prévu en cas de bonne gestion du budget. Cette somme pourra aussi être affectée à l’achat de matériel scientifique pour les formations expérimentales, notamment les achats de consommables.