logo image
Accueil arrow Missions en Afghanistan arrow Mission 2005 arrow "Carnet de Bord"
Pour la première fois, cet été, l’ABS est parti en Afghanistan.

En effet, la mission de l’été 2005 d’AFT Asie réunissait une équipe de huit personnes, dont quatre membres de l’ABS.

AFT Asie:
  • Docteur Stéphane Ottin-Pechio, président
  • Danièle Mares-Savelli, vice-présidente et logisticienne
  • Jacqueline Allard, gynécologue
  • Jean-Paul Allard, ingénieur

ABS:
  • Alexandre Aubry, A.B.S. (Iskander)
  • Marc-Aurèle Brun, A.B.S. (Marco)
  • Fabrice Marquet, A.B.S. (Fabrice)
  • Julien Sebilleau, A.B.S. (Julien)

Après quelques courses à Kaboul l’ensemble de l’équipe partira pour la vallée d’Anjuman, où se concentre l’aide d’AFT Asie.
A 3500m d’altitude, l’ABS essaiera de mener à bien les divers projets prévus.

Salam aleikoum, tchetour hasti, djour hasti ? Mochkel nest…

Voilà un enchaînement qui a rythmé notre séjour de trois semaines en Afghanistan. Pour commencer je présenterai un rapport purement chronologique de la mission, suivi de quelques remarques.


02/08/05 : Départ
Quatre équipes de deux personnes partent séparément de Paris, pour se rejoindre à Istanbul quelques heures plus tard. Sans problème nous attrapons alors le vol Istanbul-Kabul, qui nous permet de rejoindre la capitale afghane au petit matin.


03/08/05 – 06/08/05 : Courses à Kaboul
Au milieu de la poussière, on peut tout acheter ou commander ici. Tous les prix sont négociables. La journée commence par les commandes de matériel pour les serres. Après d’intenses discussions autour d’un thé, l’artisan semble avoir compris exactement ce qu’il nous faut. Vient alors la question du prix. Stéphane négocie encore au moins une bonne heure avant de parvenir à un accord. L’artisan nous promet un échantillon de démo pour le lendemain…et l’histoire ne s’arrête pas là…. Les autres achats se révèlent généralement moins complexes, toutefois notre départ doit être retardé d’un jour : nous apprenons que la route qui mène à Parian est coupée par un éboulement. Il faut attendre sa remise en état.


07/08/05 : Kaboul-Parian

Départ à l’aube de Kaboul, en convoi de quatre voitures chargées au maximum : deux jeep russes, un 4X4 Toyota, et un pick-up de la même marque pour le matériel. Après trois heures de route à travers la plaine de Shamali, nous entrons dans la Vallée du Panjshir, refuge de Massoud. Nous remontons toute la vallée, fascinés par les paysages, pour arriver en fin de journée à Parian. Notre premier vrai repas « à l’afghane »…


08/08/05 : Karpetao

Au petit matin, nous rejoignons le village voisin, où nous savons devoir nous arrêter. En effet, la route au-delà du village n’est pas non plus praticable. La pise s’est effondrée sur environ 300m et le pont doit être élargi pour les voitures. Stéphane négocie un prix avec le responsable local pour que les villageois remettent la route en état dans la journée. Le 4X4 nous quitte, son chauffeur estime que la route est trop mauvaise, il tient à sa voiture et nous force donc à payer des chevaux pour une partie des médicaments. AFT Asie et l’ABS se répartissent le financement et la supervision des travaux, et nous profitons encore une fois de l’hospitalité afghane pour passer la nuit…


09/08/05 : Karpetao- « Highloc » d’Anjuman

Fin des travaux sur le pont, les voitures passent, ouf ! Trajet difficile. Pour la première fois depuis 5 ans qu’AFT Asie emprunte ce chemin, il est bloqué par la neige : il faut se résoudre à prendre l’autre, plus pentu, et à marcher pour soulager les moteurs des voitures, courage ! L'altitude et le soleil sont difficiles à supporter mais le groupe solidaire parvient au sommet du col d'Anjuman au terme d'une marche éprouvante.

Encore des travaux de déblaiements pour faire passer les voitures dans la descente, pour arriver à la nuit tombée dans les bergeries des pâturages d’Anjuman (Highloc).


10/08/05 : arrivée à Anjuman
Après une courte nuit, nous rejoignons rapidement Anjuman puis Kalat, le site d’action d’AFT Asie, dans la matinée. Nous déchargeons les voitures avant de prendre notre premier repas dans la maison du seigneur local, qui nous héberge pendant toute la durée du séjour à Kalat car la maison des médecins construite par AFT Asie n’est pas encore aménagée. Nous nous familiarisons avec les environs : les villages d’Anjuman, Kalat et Ouchti peuplent la vallée de trois à cinq mille habitants.


11/08/05-13/08/05 : au boulot !
On commence par les fours solaires en bois, une reconnaissance du terrain pour la future prise d’eau et aussi pour l’installation de la serre, en travaillant par équipes de deux.

Dans les jours suivant, nous finissons les fours solaires et installons l’eau courante à la clinique, dans la cuisine de notre hôte ainsi que dans celle d’une maison voisine, enfin une dérivation pour le chauffe-eau solaire. En parallèle, on a supervisé ou effectué nous même d’autres travaux : construction d’un brûleur pour les déchets plastiques, construction de l’enceinte pour le chauffe-eau (/four) solaire et d’un support pour le robinet de la clinique. Nous avons aussi joué avec les enfants, et les plus grands, ou encore fait une ou deux leçons d’anglais.

Les villageois nous ont demandé si nous pouvions réparer leur turbine hydro électrique, tombée en panne. Malheureusement, après expertise de Jean-Paul et Fabrice, elle s’avère irréparable.

Danièle et Stéphane s’apprêtent pour un départ à 3h du matin à cheval et un retour vers Kaboul et Paris.

L’ABS reste au village avec les deux autres membres d’AFT Asie.


14/08/05-20/08/05 : les grands travaux…
Ca y est nous avons achevé et fignolé nos réalisations techniques, le réseau d’eau marche correctement, les fuites sont inévitables mais limitées. Les fours solaires marchent bien, nous pouvons chauffer de l’eau jusque vers 80°C. Nous expliquons aux Afghans l’intérêt des fours pour la cuisson des légumes et la préservation des vitamines, combinés avec l’économie de combustibles de chauffage pour l’hiver. Il est certain que nous devrons continuer notre « formation » au chauffage solaire l’année prochaine pour avoir un réel impact sur la population, de la même façon la gestion des déchets plastiques est un défi au long terme.

Pour les jours restants, à la demande du village, nous nous concentrons sur l’élargissement d’un des canaux d’irrigation.
Nous nous engageons à financer pour moitié les travaux et à les superviser.
De son côté, notre hôte prendra pour moitié à sa charge le coût des ouvriers nécessaires à cette tâche, grâce à l’argent reçu d’AFT Asie pour la construction de la maison des médecins.
Pendant trois jours, 250 ouvriers travailleront à l’élargissement du canal sur une longueur d’environ 6km d’Anjuman à Ouchti.
Le résultat est probant, le débit nettement amélioré d’un bout à l’autre de la vallée.

Nous élaborons avec notre hôte des projets de travaux pour la prochaine mission : encore des travaux sur les canaux d’irrigation pour mieux alimenter le village d’Ouchti. Pour notre part, nous pensons ajouter notre touche de formation et d’éducation en insistant sur les fours solaires, les déchets plastiques et, espérons-le, plus de travail avec les enfants.

Le « chef des chauffeurs » doit venir nous chercher le 18 au soir pour un départ à l’aube du 19 et un voyage en deux jours d’Anjuman à Kaboul. Nous commençons à nous inquiéter, jusqu’à ce que les deux voitures arrivent, le 20. Les chauffeurs nous assurent pouvoir faire le trajet dans la journée et donc nous prévoyons de partir le 21 très tôt dans la matinée.


21/08/05 : Sur la route de Kaboul

Départ à 5h, le jour est à peine levé, la route pas trop mauvaise malgré quelques éboulis est tout de même difficile pour la voiture de Fakir (une jeep vieille de 40 ans…) dont le moteur chauffe beaucoup et les freins ne marchent pas. Une tentative infructueuse de réparation à Karpetao, après la descente du col d’Anjuman en frein moteur, et nous repartons vers Kaboul. Après quelques réparations, refroidissement du moteur et une petite frayeur lorsque la transmission lâcha, nous sortons de nuit de la vallée du Panjshir et nous arrêtons dans un des premiers villages pour une sieste.


22/08/05 : à Kaboul, encore une fois…
Nous arrivons enfin à Kaboul dans la matinée, après d’âpres négociations avec les chauffeurs et deux heures de route, dans une seule jeep puisque celle de Fakir a rendu l’âme. Les chauffeurs sont payés, certains vont faire quelques courses au Bazar pendant que les autres se reposent. Quelques achats souvenirs plus tard, après avoir tassé nos sacs nous sommes prêts pour un départ le lendemain matin.


23/08/05-24/08/05 : le voyage retour
Un départ sans problème, nous arrivons à Istanbul en début d’après-midi et nous séparons de Jacqueline et Jean-Paul qui ont une correspondance immédiate. Nous quatre réservons une chambre pour attendre notre avion du lendemain. Retour à la civilisation, on en profite pour découvrir un peu Istanbul.
Retour à Paris le 24 au soir, la joie des retrouvailles efface un peu la fatigue…


Actualites A.B.S.
L'A.B.S. est de retour de sa 5e mission à l'UPK (juin 12): bravo aux missionnaires!

 L'A.B.S. recherche du materiel pédagoqique

Partenaires