Remise en état du réseau d'irrigation

Description du système d'irrigation existant

Un réseau d'une trentaine de km de long, parcourant la vallée sur 6 km, approvisionne les 3 villages Anjuman, Kalat et Ouchti soit 3000 habitants. L'eau est essentiellement utilisée pour l'irrigation des cultures.

Schéma du réseau hydrographique de la vallée d'Anjuman

v Type d'irrigation : irrigation par gravitation

v Les prises d'eau : des dérivations sont faites à partir du torrent principal de la vallée (torrent d'Anjuman).

Photo de la prise d'eau du canal aval, celui-ci part sur la gauche

v Les canaux principaux : ils sont en plein air (« djoui »). Ils ont en général entre 1 et 2 mètres de largeur et 0.5 à 1 mètres de profondeur. Ils sont creusés directement dans le sol caillouteux

v Dérivations vers les cultures : le long du canal principal, les villageois font des ouvertures temporaires pour apporter l'eau dans les parcelles irriguées

v Moulins à farine : les moulins consomment aussi l'eau du réseau d'irrigation comme source d'énergie mécanique pour la production de farine. Des dérivations permettant des débits importants servent à alimenter ces ouvrages

v La mini centrale électrique : une dérivation du canal 1 alimente la conduite forcée pour la turbine en amont du village d'Anjuman, actuellement hors service.

v Gestion de l'eau : les trois villages étant desservis par les même canaux d'irrigation, les cultures de chaque village ne sont arrosées qu'une fois tous les 3 jours. Un maître de l'eau pour chaque village (mirâb) s'occupe de la répartition des créneaux d'irrigation entre les villageois

Etat du réseau actuel : un approvisionnement insuffisant

v Ouchti, le mal loti : Ouchti, le dernier village de la vallée, est mal desservi par les canaux. Seul le canal 1 atteint le village et des problèmes de tracé et d'étanchéité entraînent des pertes importantes. La position géographique d'Ouchti et le fait que le village soit placé sur un flanc de montagne très caillouteux en sont la cause

v Problèmes d'étanchéité : la nature du sol (cailloux et sable) entraîne de fortes pertes d'eau par drainage direct

v Problème de tracé : le tracé des canaux principaux n'est pas optimal. A cause de nombreuses contraintes (gros blocs de rochers, petit vallon), les habitants ont du faire des détours entraînant une perte de débit importante.

v Pas de réserve d'eau : il n'existe pas à l'heure actuelle de possibilité de stockage de l'eau qui permettrait de compenser la faible disponibilité en eau, notamment à la fin de l'été (moisson) certaines années (lorsque les réserves neigeuses s'épuisent trop vite en amont)

Projets de remise en état pour 2006

v Prises d'eau : renforcer (prise en entonnoir) et également élever la pente des canaux à leur entrée afin d'augmenter le débit initial et limiter ainsi les fuites vers le torrent

v Étanchéité des canaux : dans les parties qui posent problème, à l'aide de « guel », argile présent en quantité importante sur place, ou d'autres matériaux biocompatibles

v Retraçage : recreuser le canal 2 (10km jusqu'à Ouchti) pour permettre le débit en optimisant le tracé et améliorant l'étanchéité (ce canal est à peu près inutilisable actuellement), retracer la fin du canal 1 de Kalat à Ouchti. Le terrain est hostile et très fortement drainant (caillasse)

v Réserves : construction de réservoirs d'eau (« Nawur ») notamment sur Ouchti pour enrayer les problèmes de sécheresse (possibilité de stockage de l'eau de fonte des neiges ou de réserve pendant la nuit pour une utilisation le jour). 2 à 3 réservoirs de 100 à 200 m³ pourraient être construits