LEMONDE.FR avec AFP et AP | 11.05.07 | 16h24 • Mis à jour le 11.05.07 | 17h39

Le ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a confirmé, vendredi 11 avril, la libération d'Eric Damfreville, le travailleur humanitaire français enlevé le 3 avril par les talibans dans le sud-ouest de l'Afghanistan. L'employé de l'ONG Terre d'enfance, avait "été recueilli par des représentants de l'ambassade de France en Afghanistan", a-t-il précisé. Il doit regagner la France "le plus tôt possible après un premier examen médical", a dit M. Douste-Blazy, ajoutant que les autorités françaises "restent mobilisées fortement pour obtenir la libération des trois autres otages afghans". Plus tôt dans la journée, un porte-parole des talibans avait annoncé la libération du Français, remis aux chefs tribaux puis à la Croix-Rouge "dans le district de Maiwand de la province de Kandahar". Michael O'Brien, porte-parole de la Croix-Rouge, avait alors confirmé qu'Eric Damfreville a bien été remis à des employés de l'association au sud du pays.

RÉACTION À UNE DÉCLARATION DE NICOLAS SARKOZY

Youssouf Ahmadi, le porte-parole des talibans, a déclaré par téléphone à l'agence AP que la décision de libérer l'otage français avait été prise à la suite de la déclaration du président élu, Nicolas Sarkozy, qui a estimé que "la présence à long terme des troupes françaises ne (...) semble pas décisive". "Les talibans s'attendent à ce que le président français tienne sa promesse", a-t-il déclaré, ajoutant que ces derniers souhaitaient "avoir de bonnes relations avec le gouvernement et le peuple français dans le futur". Dimanche, les talibans avaient repoussé leur ultimatum jusqu'à "la formation d'un nouveau gouvernement" en France et avaient ajouté, lundi, qu'ils étaient prêts à le "reporter de nouveau" s'il le fallait, afin de pouvoir négocier la libération sur la base de leurs demandes : un retrait des troupes françaises d'Afghanistan ou un échange avec des prisonniers talibans. Eric Damfreville avait été enlevé en compagnie d'une collègue française, Céline Cordelier, relâchée le 28 avril, et de trois accompagnateurs afghans qui sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.